Autisme, psychotropes et crises : Être perdu.

Dans cette vidéo, j'aborde un sujet délicat.
L'objectif n'est pas de vous transmettre une vérité, mais de partager une sensation intrapsychique.
Merci d'être indulgent.

À savoir : L'Autisme n'est PAS une rupture avec la réalité.





Une Maman m'a contactée pour me parler des crises réalisées par son enfant.
Je ne suis pas médecin...
Par contre, je suis Autiste et je peux parler de moi...
De ce que je vis.

En fait, votre enfant doit être perdu.
Être perdu, c'est une sensation ou l'on perd tout point de repère temporel et spatial.
Ce n'est pas dû à un mécanisme de déstructuration n'en déplaise à certains psys.

C'est juste que l'on n’arrive pas à prendre des repères temporels et spatiaux.
Pas sur le plan psy (encore une fois).

Bref...
Être perdu, c'est juste ne plus pouvoir se focaliser sur quelque chose.
Ni plus ni moins.

Mettre un nom sur la sensation d'être perdu permet de se créer un point de repère.
"Là, je suis perdu !"

Mettre un nom dessus permet de casser la sensation de ne plus voir le bout du tunnel.
Or c'est cette sensation qui peut générer des crises.

Bref...
Se dire "là je suis perdu" apaise plus qu'un psychotrope...

Au fait... Un psychotrope n'apaise pas !
Ce sont ceux qui n'en ont jamais pris qui pensent que ça apaise.
À bon entendeur :-)
Salut :-)

À titre perso :
C'est a moi d'isoler la sensation qui existe avant "de partir" et de mettre en place une tactique de détournement d'attention sur moi même.
À l'instant T, cela fonctionne très bien sur moi.
J'en suis très content.

Avant de savoir que je suis Autiste, l'inhibition était mon alliée dans les situations sensibles.
C'était nul ! L'inhibition est une fausse amie.

Marian Giacomoni
Autiste de haut niveau